Très belle course pour aller voir à quoi ressemble le Dolent !

Pas vraiment sûrs de la météo, pas envie de se lever trop tôt le matin, et méconnaissance de l'endroit; voici les trois éléments qui ont fait que nous ne sommes pas allés au Dolent ce jour là. Mais la Pointe Allobrogia n'est pas une rando au rabais pour autant, c'est une vraie course avec une superbe descente.

Montée: suivre le même itinéraire que pour le Chantonnet, mais vers 2200 m ne pas monter dans la pente du Cretté de la Perche et rester à flanc de coteau afin de rejoindre les Taves du Dolent, puis le Petit Col Ferret. De col redescendre quelques mètres sur l'Italie avant d'effectuer une traversée pour passer la crête sud de la Pointe Allobrogia. Remonter ensuite plein nord en direction des bivouacs de Fiorio. L'itinéraire est identique à celui du Dolent jusqu'aux bivouacs. De ceux-ci remonter les pentes sud en restant bien à droite afin d'éviter les zones de crevasses. On rejoint le petit col entre la Pointe Allobrogia et le Petit Grepillon. Pour le vrai sommet, suivre l'arête rocheuse sud, matériel d'escalade souhaitable ...

Descente: par le même itinéraire, depuis le petit Col Ferret, descendre les Taves du Dolent, puis la Combe des Fonds. Vers 1650m. quitter le lit de la rivière, couper au mieux dans la forêt, direction SE jusqu'au pont sur la Dranse de Ferret. Le pont est juste sous le chalet du Clou. Sinon descendre dans le lit de la rivière jusqu'à la Dranse de Ferret et remonter le long de la piste de ski de fonds jusqu'au pont (5-10 minutes).

Voici un lundi de Pâques qui se présente plutôt bien. La météo annonce des températures pas trop élevées, 0° à 2000m. Et heureusement le ciel est légèrement voilé et le soleil ne tapera pas trop fort jusque vers 12h. Nous partons vers 6h30 du Clou, avec les crampons dans le sac ... on ne sait jamais. Après quelques mètres Alain sort les couteaux, le regel nocturne a été excellent! La montée jusqu'au Petit Col Ferret est une formalité réglée en deux heures. Nous profitons de notre bon rythme pour faire un pause avant d'attaquer la traversée. Pas de problème pour Alain, par contre en raquette c'est une autre histoire. La trace en ski est bancale pour des raquettes et la pente est pleine de boules de neige congelées. Cette traversée nous prend finalement beaucoup de temps et il nous faudra quarante-cinq minutes pour rejoindre les bivouacs. Une vingtaine de personnes se sont levées tôt ce matin et font la trace pour le Dolent. Nous sommes trop tard pour les suivre et surtout nous ne sommes pas équipés pour: baudriers, corde et piolets manquent à l'appel. Nous continuons donc en direction de la Pointe Allobrogia tranquillement, car le ciel laiteux retarde la transformation de la neige. Une heure quinze plus tard nous sommes au sommet, enfin au petit col sous le sommet, l'escalade de la pointe ne fait pas du tout envie à Maud.

Un petit vent souffle au col. Nous sommes bien, seuls sur notre sommet. Alain ne veut plus repartir. Nous nous préparons cependant pour la descente et c'est parti dans une neige poudreuse tassée, puis cartonnée et enfin dure. Il était temps de quitter l'endroit, un groupe d'une dizaine de personnes allait bientôt investir les lieux! Nous nous arrêtons près des bivouacs pour pique-niquer et attendre que le soleil détende la pente. Le ciel est maintenant bleu et la neige transforme enfin. Après une petite demi-heure nous repartons. La traversée de la crête sud est en excellentes conditions, neige transformée mais pas trop. La Combe des Fonds est un immense régal, on enchaîne les virages sur 700m de dénivelé.

Il est 12h30, nous passons l'après-midi sur la terrasse de notre chalet à admirer la Pointe Allobrogia et nos traces dans la Combe des Fonds. Bon, on a aussi pellé pendant deux heures pour dégager le chemin d'accès au chalet de la neige qui s'est accumulée tout l'hiver, et c'est pas fini !