A la découverte des Alpes Bernoises, dans un lieu mythique. Par Alain.

Derborence, pour nous autres Suisses, pour notre identité collective, c'est d'abord le livre de Charles Ferdinand Ramuz, écrit en 1934. C'est aussi un gigantesque éboulement, un pan de la paroi des Diablerets qui se détache en 1714, causant 15 morts. Destabilisée, un second éboulement se produit en 1749 ensevelissant 40 chalets. Ces évènements servent de trame au bouquin.

Derborence, c'est encore un lac, formé suite au 2e éboulement, un forêt primaire (très rare) colonisant les blocs détachés, une zone naturelle de protection absolue. C'est finalement un lieu magnifique, un immense cirque à l'ambiance particulière, majestueuse et tranquille, où avec un peu d'imagination on entendrait les esprits qui effrayaient les anciens bergers du coin. Seul bémol le jour de notre balade: une météo grise, avec de la pluie en début d'après-midi, tout à fait non-prévue par Météo Suisse (et d'autres... il y a eu d'ailleurs ce jour-là quelques mésaventures en haute-montagne, sans gravité heureusement).

Allez voir le site de Derborence, il est très intéressant.

Itinéraire: départ de Derborence, suivre le chemin qui monte en direction du Pas de Cheville (panneaux). Arrivés aux Pénés (1640 m, panneaux), prendre le chemin à droite en direction du NE. Il traverse le gigantesque cône d'éboulement. Continuer jusqu'au hameau de la Tour (1576 m), suivre quelques lacets qui descendent (route goudronnée), puis attraper le chemin qui part en direction de la Lui et qui continue au-dessus du lit de la Lizerne (panneaux Poteu des Etales). Traverser la rivière à gué au pt. 1592 et et revenir par la forêt jusqu'à Montbas-Dessus (1553 m). Prendre le chemin qui descend à Godey, puis par la route ou le chemin (plus long), rejoindre Derborence.