Traversée du Mont Rose (VS):

1 semaine entre Ciel et Terre




J1
3317 m
J2
4164 m
J3
4228 m
J4
4272 m
4215 m
J5
4167 m
4321 m
4341 m
4432 m
4554 m
J6
4563 m


Du dimanche 10 juillet au vendredi 15 juillet 2005

Un magnifique voyage en altitude, sans jamais redescendre dans les vallées !

La Traversée du Mont Rose est un élégant moyen de parcourir la crête frontière entre le Valais (CH) et le Val d'Aoste (I) en cueillant au passage un nombre appréciable de sommets de plus de 4000 m ! Nous en avons gravi 10, dont 8 figurent sur la liste officielle des 82 "4000" établie par l'UIAA, et 2 en tant que sommets secondaires.

Le Mont Rose est une chaîne de montagne qui s'étend du Breithorn à l'ouest jusqu'à la Dufourspitze au nord-est. Son nom ne provient pas sa couleur au lever ou au coucher du soleil, mais son nom signifie glacier ! En effet, en patois, les mots roisa, ruiza, roeza ont cette signification.

L'idée de passer une semaine dans la blancheur glacée des Alpes, à marcher sous l'oeil de Sa Majesté le Cervin (un autre 4000 à gravir...), au-dessus d'un des plus célèbre village au monde, Zermatt, tout en dormant dans des refuges italiens en se rassasiant de pasta nous a vite séduite. L'idée initiale est venue de la lecture d'un magazine présentant le circuit, puis elle fut affinée à la lecture du "Guide du Valais, Du Trient au Nufenen" (H. Biner, Club Alpin Suisse, 1996) et du Guide Libris "4000 des Alpes" (R. Goedeke, Libris, 2003) et en "chattant" sur le forum du site CampToCamp.

La traversée proprement dite représente 15 km à vol d'oiseau, la boucle depuis les remontées mécaniques et les aller-retours aux refuges près de 40 km, sans jamais redescendre en-dessous de 3300 m, avec un point culminant à 4563 m ! Malgré les apparences, les efforts à fournir ne sont jamais trop importants, car les dénivelés restent acceptables. C'est l'avantage d'un tel circuit qui ne redescend pas dans les vallées. Les journées n'ont que rarement dépassé 7 heures de marche et à 13h00 nous étions dans les refuges, prêts pour la sieste ! L'acclimatation est progressive et l'enchaînement permet d'être "au point" pour les sommets les plus hauts, justement en fin de parcours. Pensez juste à réserver les refuges à l'avance, car certains (comme Margherita) sont assez courus. Donc pour la météo, un peu de chance reste indispensable !

Ironie du sort, au moment de commencer notre compte-rendu, nous recevons par la poste le dernier numéro hors-série de Montagnes Magazine "Tous les 4000 des Alpes" !!! La cueillette des 4000 deviendrait-elle à la mode ?

Mais assez parlé, passons à l'action !!!!!!!!!!!!!!

 

 

J1 - Dimanche 10 juillet:

Zermatt (1625 m)
Refuge Theodule (3317 m) - 1h30

Nous sommes arrivés la veille à Zermatt et dès la fin de l'après-midi une belle averse arrose le village et forcément les montagnes environnantes ! Il faut dire que depuis une semaine le temps est frais et plutôt humide. Les dernières prévisions météo parlent cependant d'un amélioration pour la semaine suivante, justement la notre !

Toujours est-il qu'à peine arrivés à Trockener Steg (2939 m), le brouillard nous enveloppe et un fin grésil se met à tomber... Nous partons néanmoins d'un pas vaillant en direction du glacier, nous nous encordons et suivons bien sagement les pylônes des téleskis. Nous nous retrouvons rapidement à Testa Grigia et à son refuge des Guides del Cervino, pour nous rendre compte que nous sommes passés sous le refuge sans le voir ! Nous redescendons une centaine de mètres et une fugitive éclaircie nous permet de l'apercevoir. Ouf !

Nous y passons l'après-midi avant de bien manger, puis c'est l'heure du dodo, sur des matelas qu'un doux euphémisme qualifierait de pas très épais...

Retour haut de page

J2 - Lundi 11 juillet

Refuge Theodule (3317 m)
BREITHORN - sommet ouest (4164 m, F)
- 3h30
Refuge des Guides du Val d'Ayas (env. 3400 m)
- 2h30
Total: 6h00

Inutile de se réveiller trop tôt (conseillé cependant si l'on souhaite éviter la foule en provenance du Klein Matterhorn gravissant le Breithorn à la journée), le brouillard est toujours là, accompagné d'un joyeux vent du nord ! Nous souhaitons donc partir de jour, bien que de toute façon nous n'y voyons pas beaucoup plus ! Nous remontons à nouveau à Testa Grigia (3479 m) en suivant toujours les pylônes, poudrés de blanc comme en plein hiver ! Au col le ciel se dégage et nous pouvons enfin voir notre itinéraire, qui passe sous le Klein Matterhorn, puis le sommet ouest du Breithorn, notre objectif du jour (le Breithorn compte 5 sommets de plus de 4000 m, que l'on gravit lors de la traversée E-W du Breithorn).

Une activité certaine règne sur les pistes de skis d'été, et c'est en ayant l'air un peu décalé que nous croisons moult skieurs/surfeurs. Nous rejoignons le Petit Cervin, puis bifurquons ensuite sur le Plateau du Breithorn - une bonne trentaine de prétendants sont déjà devant nous. Nous ne nous en formalisons pas et profitons allégrement de la trace qu'ils ont faite dans la neige poudreuse ! Nous attaquons la pente d'un pas régulier et débouchons sur l'arête parmi les premiers. La vue est belle, mais le vent fort nous empêche d'en profiter pleinement. Quelques photos et nous redescendons rapidement. Le Piu réussira quand même à passer un pied dans une crevasse, nous rappelant qu'elles vous constituer un des dangers de cette semaine.

Nous atteignons le pied du Breithorn que nous longeons en direction de l'est et passons sous la Roccia Nera (4075 m), le sommet le plus à l'est, que nous avions envisagé de gravir en aller-retour. Mais son sommet est pris dans les nuages qui reviennent, et de toute façon le Piu est un peu crevé. Alors nous continuons en direction du pied de Pollux avant de basculer sur le refuge des Guides du Val d'Ayas (altitude variable selon les sources). Ce refuge date d'à peine une quinzaine d'années et est fort confortable.

La soirée est occupée par le dilemme suivant: faut-il rejoindre le refuge suivant, Quintino Sella, par le haut ou par le bas ? Toutes les cordées qui sont montées à Castor aujourd'hui ont fait demi-tour à cause des risques d'avalanches, se rabattant sur Pollux. En effet, la face NO est sujette aux accumulations et il a pas mal neigé ces derniers jours. Le gardien nous déconseille de la tenter le lendemain, le temps restant trop frais pour la neige transforme et se stabilise. Le problème, c'est qu'il faut alors rejoindre Quintino Sella en descendant jusqu'à 2300 m, changer de vallée et remonter. 5-6 h, avec tout le matos sur le dos. Nous allons nous coucher avec ces doutes, la nuite porte conseil !


Retour haut de page

 

 

J3 - Mardi 12 juillet

Refuge des Guides du Val d'Ayas (env. 3400 m)
CASTOR (4228 m, PD)
- 4h30
Refuge Quintino Sella (3585 m)
- 1h30
Total: 6h00

 

Il a neigeoté une bonne partie de la nuit. Nous ne nous pressons pas pour nous lever. Au petit-déjeuner nous apprenons que bon nombre de cordées vont tenter le Castor. Nous décidons finalement de les suivre. En 1h15 nous atteignons le Zwillingjoch qui sépare Pollux de Castor. Enfin nous apercevons des grimpeurs dans la face ce qui nous rassure quand même !

Nous attaquons d'un bon pas, passons la première rimaye et suivons une trace qui part à gauche et mène rapidement dans des rochers. Nous nous apercevons que nous avons quitté le bon cheminement, mais décidons de continuer. Nous remontons des petites pentes de neige/glace dans une escalade mixte pas trop dure, mais aux protections guère possibles. La trace, qui date de la veille, probablement d'une cordée cherchant à éviter les risques d'avalanches, continue encore à gauche. Alain décide de longer les rochers à droite, afin de rester le plus près possible de la voie normale, à une trentaine de mètres à droite. La tension commence à monter, car nous ne savons pas ce que nous réserve les rochers plus haut. La neige n'est pas toujours très bonne - une croûte recouvre la poudreuse - et les rochers sont peu solides. Nous défaisons nos anneaux de buste et tirons des longueurs, le Piu en tête. Deux longueurs en oblique à droite nous ont rapproché de la trace, mais aussi de l'arête sommitale. Pendant que le Piu installe un vague relais, il décide que nous allons faire une traversée horizontale afin de rejoindre les autres cordées (qui nous observent d'un drôle d'air...). Maud va partir devant, mais tente d'abord de remonter un petit couloir qui semble mener à l'arête. Alain l'en dissuade, ne sachant pas en quelles conditions est l'arête plus haut et insiste pour que nous traversions. Maud fait de bonnes marches, passe délicatement une zone crevassée et atteint enfin la trace. Ouf ! Alain la suit et nous sommes bien contents de nous retrouver dans le (droit) chemin. Nous avons bien perdu 1h, ce qui explique l'horaire de 4h30 noté plus haut !

La trace passe une dernière rimaye, bien bouchée et la pente se redresse, une quarantaine de degrés. Enfin nous atteignons l'arête, très belle, effilée. Nous nous apercevons que nous aurions pu continuer dans notre petit couloir et rejoindre le point où nous sommes sans problème. Avec le recul, cela aurait été la meilleure solution, d'autant plus que la traversée que nous avons effectuée nous a exposé à une risque de plaques. Mais pour l'instant nous jouissons de la vue et regardons cette arête qui monte encore légèrement pour atteindre le point culminant. Nous la suivons ensuite en descendant légèrement et atteignons en 30 mn le Felikhorn (4087 m), petite bosse arrondie.

Après une petite pause réparatrice, nous partons à droite et rejoignons rapidement le refuge, dans un paysage de séracs et des barres rocheuses. Nous retrouvons nos nouveaux amis belges - de joyeux alpinistes du plat pays dotés d'un solide sens de l'humour - et leur guide de St-Gervais. Collation, rires puis sieste se succèdent avant le repas. A l'extérieur les cumulus enveloppent le refuge et il recommence à neiger...

 


Retour haut de page

 

 

J4 - Mercredi 13 juillet

Refuge Quintino Sella (3585 m)
NASO DEL LYSKAMM (env. 4272 m, PD) - 3h00 -
(ce 4000 fait partie de la liste des sommets secondaires de l'UIAA)
PYRAMIDE VINCENT (4215 m, F) - 2h45
Refuge Gnifetti ( 3611 m)
- 1h00
Total: 6h45

Une fois de plus nous jugeons inutile de nous presser ce matin et attendons en opportunistes que la trace soit faite dans la neige tombée durant la nuit. Les nuages se sont abaissés et viennent de temps à autres nous envelopper. Il jouerons à cache-cache toute la journée.

Le premier obstacle à franchir est le Naso du Lyskamm, dôme de neige d'où descend une arête perpendiculaire à notre chemin. On peut soit éviter le sommet et passer en-dessous, sur une épaule de neige (Passo del Naso, 4150 m), soit passer par le sommet (env. 4272 m, non-nommé sur les cartes CNS) puis rejoindre la trace du Passo à la descente. En tout état de cause, la pente initiale est commune et s'atteint par un long arc de cercle de 2h00 en suivant la courbe de niveau 4000 m. Le paysage est superbe, car dans la lumière bleutée du matin à l'ombre nous cheminons au-dessus d'une immense barre de séracs et au-dessous de la longue chaîne du Lyskamm (Lyskamm Est, 4527 m, Lyskamm Ouest, 4479 m), dont la traversée est une entreprise d'une autre envergure.

Nous mangeons une barre énergétique et raccourcissons notre encordement, puis empoignons chacun notre piolet et attaquons cette pente de 40°. Nos crampons neufs mordent bien dans une neige dure ou dans la glace parfois affleurante. En fin de saison, la glace peut être plus présente et la pose d'une ou deux broches à glace peut être utile. Un guide d'Andermatt au-dessus de nous taille des marches pour sa cordée avec une efficacité toute suisse-allemande. Il aura même la délicatesse de s'excuser d'avoir envoyer un petit bloc de glace sur Maud tandis que nous le remercions de ses efforts ! Lorsque la pente se couche un peu, on a le choix de partir en traversée à droite pour le Passo et éviter ainsi le sommet, ou alors de continuer dans la pente en appuyant un peu à gauche, en laissant un îlot rocheux à main droite. Cette pente mêne à une antécime que l'on aperçoit au dernier instant, au moment où nous arrivons au soleil. Un pur moment de féerie ! De là une arête d'une centaine de mètres nous conduit au sommet. La vue sur le Lyskamm est magnifique, et un peu plus à droite nous pouvons observer l'immense plateau glaciaire qui donne naissance au Grenzgletscher qui descend 2000 m plus bas ! On distingue aussi les différents sommets (tous des 4000) que nous allons franchir encore aujourd'hui puis demain. Nous voyons aussi pour la première fois la Pointe Dufour, plus haut sommet suisse avec ses 4634 m.

Après une pause nous attaquons la descente à droite, traversons une zone de rochers affleurants puis atteignons une petite selle neigeuse où nous retrouvons la trace du Passo. Il faut alors tirer à gauche et descendre une pente raide, orientée plein est. La neige est déjà bien molle, pourtant il n'est que 9h30 et la descente est délicate. En fin de saison la glace peut apparaître. Mais aujourd'hui la neige recouvre tout et la rimaye est invisible !

Nous atteignons le vaste plateau glaciaire est nous nous déshabillons rapidement. Il n'y a plus un souffle de vent et le soleil tape. Nous prenons une trace récente et remontons légèrement vers 4000 m avant de bifurquer en direction de la Pyramide Vincent, autre 4000, officiel celui-ci, que nous comptons gravir encore aujourd'hui. Les nuages nous enveloppent parfois alors que nous montons, mais nous sommes au sommet avec le soleil. Mais rapidement le brouillard revient. La température reste agréable et savourons un moment notre 4e 4000. Nous avons vu une bonne trace qui descend sur le refuge Gnifetti et nous ne sommes donc pas inquiets. La descente nous assomme un peu car il fait vraiment chaud. Nous savions que le refuge n'avait pas bonne réputation, ce fut hélas confirmé. Si certains connaissent celui de Torino dans la Mont-Blanc, c'est de la même veine ! Une usine où il faut faire la queue au self pour souper et prendre son petit-déjeuner, une nourriture fade et insuffisante, des dortoirs avec un maximum de lits, et cher ! Bref, 150 m plus bas se trouve le refuge Citta di Mantova, qui lui a une excellente réputation !

 



Retour haut de page

 

 

J5 - Jeudi 14 juillet

Refuge Gnifetti ( 3611 m)
BALMENHORN (4167 m, PD) - 1h45 -
(ce 4000 fait partie de la liste des sommets secondaires de l'UIAA)
CORNO NERO / SCHWARZHORN (4321 m, PD+) - 1h00
LUDWIGSHÖHE (4341 m, PD) - 0h45
PARROTSPITZE (4432 m, PD) - 1h00

SIGNALKUPPE / PUNTA GNIFETTI (4554 m, PD-) - 1h45
Refuge Margherita
Total: 6h15

Probablement la journée la plus spectaculaire, avec un enchaînement de 5 sommets de plus de 4000 m dans un décor de rêve !

Nous partons avant le lever du soleil car nous ne connaissons pas réellement l'ampleur de cette journée. Les distances paraissent importantes et les sommets pas si petits que ça. Mais finalement, tout cela va assez vite et nous avons même eu le temps de prendre une longue pose au pied de la Parrot avec nos amis belges ! Nous remontons en direction du Col Vincent (4087 m), entre la Pyramide et le Corno Nero et grimpons juste au-dessus le Balmenhorn, îlot rocheux perdu au milieu de glacier. Dix pas d'escalade et une corde fixe nous mènent vers le bivouac Felice Giordani et la statue du Christ que le surplombe.

Un petit vent frais nous pousse vers le bas et nous remontons vers le Corno Nero. Nous découvrons alors que la pente qui monte aux rochers sommitaux fait bien dans les 50°... Mais la rimaye passe facilement et les pointes avant de nos crampons mordent facilement dans la neige durcie puis la petite zone en glace. Nous nous demandons comment redescendre. En "marche arrière" en posant une broche ? Ou en rappelle comme certains ? Mais la pente fait 50 m et notre corde ne nous permet qu'un rappel de 25 m ! Nous demandons prudemment à la cordée française d'à côté (il sont 4 ou 5) si nous pouvons profiter de leur rappel... La promesse d'une tournée de bière au refuge fait pencher la balance et nous dévalons rapidement la pente.

Nous discutons avec ces alpinistes sympathiques puis nous partons vers la Ludwigshöhe et sa belle arête. De là nous traversons en direction de la Parrotspitze, longue bosse avec une magnifique arête qui mène à son sommet. Au pied nous croisons nos Belges et leur guide Christophe. Il descendent de Margherita (leur programme a été chamboulé par les mauvaises conditions sur Castor quelques jours plus tôt) en cueillant au passage quelques 4000. Nous montons des rochers pour atteindre l'arête neigeuse puis jouons les équilibristes jusqu'au sommet. Nous en redescendons sur le versant nord et pique-niquons au Seserjoch (4296 m).

Il ne nous reste plus qu'à contourner la Signalkuppe et ses séracs et à atteindre son sommet, où trône le refuge le plus haut des Alpes, la Capanna Regina Margherita. Nous en sommes à notre 9e 4000, sommets principaux et secondaires confondus ! La vue splendide fait penser à celle que nous pourrions avoir depuis un avion, avec des nuages en-dessous à perte de vue sur l'Italie.

Nous retrouvons les Français du Corno Nero et payons la tournée (non-alcoolisée...) promise. Ils repartent immédiatement vers la Monta Rosa Hütte, 1600 m plus bas, car ils n'ont pas de place pour dormir. Nous prenons nos quartiers (chambre avec vue... et balcon !!) et nous couchons pour une petite sieste. Nous sombrons rapidement malgré l'altitude. Depuis cinq jours que nous sommes en haute altitude, nous sommes maintenant acclimatés. L'accueil est chaleureux est la nourriture bien meilleure qu'à Gnifetti, alors que nous sommes à 4500 m ! Comme quoi...

Nous discutons avec le gardien des conditions sur la Pointe Dufour (4634 m), point culminant de notre périple. L'arête SE, la voie au départ de Margherita n'a pas encore été parcourue depuis la période mauvais temps et la nuit précédente fut la première pendant laquelle il n'a pas neigé ! Donc aucune trace et probablement trop de neige et des problème pour franchir la Grenzsattel, collu entre la Zumsteinspitze et l'arête SE. A regret, nous renonçons au plus haut sommet suisse, mais c'est plus raisonnable. Nous mettrions beaucoup trop de temps ! Dommage, car la voie normale de la Dufour depuis la Monte Rosa Hütte est nettement plus longue...

 



Retour haut de page

 

 

J6 - Vendredi 15 juillet

Refuge Margherita (4554 m)
ZUMSTEINSPITZE (4563 m, F) - 0h30
Monte Rosa Hütte (2795 m)
- 3h30
Rotenboden (2815 m) - 2h30
Total: 6h30

Nous nous levons tranquillement ce matin, un peu fatigués malgré une bonne nuit. Sans doute l'accumulation des journées et l'altitude du refuge. Nous partons pour grimper notre 10e sommet au-dessus de 4000 m, la Zumsteinspitze, petite pyramide toute proche. Maud conduit la cordée pour cette dernière ! Nous repérons l'unique cordée qui a tenté l'arête SE ce matin faire demi-tour, cela nous conforte dans notre choix !

Nous profitons de la vue magnifique (une fois de plus), du panorama grandiose, Alain multiplie les photos ! Nous voyons le Viso au loin, les Ecrins, le Grand Paradis, le Mont Blanc et tous les 4000 valaisans, tous ces sommets qu'il nous reste encore à gravir ! Nous avons le temps ! En attendant, nous prenons le chemin de retour et descendons le Grenzgletscher, qui forme pendant une partie de la descente un large corridor avec à droite l'imposante face nord du Lyskamm et à gauche l'arête de la voie normale de la Dufourspitze. Nous voyons d'ailleurs quelques silhouettes la remonter. La Dufour se fait donc, mais depuis Monte Rosa (7-8h...). Devant nous la silhouette pyramidale du Cervin et le triangle de la Dent Blanche. Nous sommes au cinéma, la montagne nous sort le grand jeu...

La neige est encore dure et la descente est facile, puis devient fastidieuse à l'approche du rognon rocheux au bas duquel se situe la cabane, puis franchement long quand il faut encore traverser les langues glacières, et carrément ennuyeux pour remonter à Rotenboden pour récupérer le train. Enfin nous arrivons à Rotenboden, notre traversée est terminée !

Nous allons profiter d'un week-end bien mérité à Zermatt: douches, bons repas, chambres d'hôtel confortables et balades sont au programme !

 


Retour haut de page

 

Renseignements pratiques

Livres et Topos:
Guide du Valais, Du Trient au Nufenen" (H. Biner, Club Alpin Suisse, 1996)
4000 des Alpes (R. Goedeke, Libris, 2003)

Cartes:
Cartes Nationales Suisses 1348 - Zermatt (1/25000) et 294 - Gressoney (1/50000)
Oubliez les cartes italiennes !

Accés:
Obligation de laisser la voiture à Täsch, dernier village avant Zermatt. Parking (CHF 7.5 par jour) et navettes (10 mn) pour Zermatt é CHF 15.6 l'aller-retour par personne.

Depuis la Suisse, env. 250 km entre Genève et Täsch, comptez 3h00. L'autoroute jusqu'à Sierre. Conitnuer jusqu'à Viège (Visp) et prendre la tranchée couverte direction Zermatt, Saas-Grund, etc... Remonter la vallée jusqu'au bout.

Depuis l'Italie: les refuges sont tous accessibles depuis l'Italie (Courmayeur, Val d'Aoste, Valtournenche). Le retour sera par contre plus compliqué.

Refuges (prix en euros, 1/2 pension, par pers, sans réduction CA, 2005):
Rifugio del Teodulo - 0039 0166 949 400 - 40 euros
Rifugio Guides di Ayas - 0039 0125 308 083 - 40 euros
Rifugio Quintino Sella - 0039 0125 366 113 - 40 euros
Rifugio Giovanni Gnifetti - 0039 0163 780 15 . 57 euros
Capanna Regina Margherita - 0039 0163 910 39 - 51.5 euros
Monte Rosa Hütte - 0041 27 967 21 15

Remontées mécaniques à Zermatt
Zermatt Bergbahnen (en français)